Domaine De La Colombière

Le Domaine du Château de La Colombière est situé dans la campagne proche de Toulouse, entre les champs d’oléagineux, les pinèdes et les vignes de Fronton.
La vigne est présente depuis les Romains, elle s’est développée car les bordelais, par la Garonne et le Tarn, faisaient venir les tonneaux du Haut-Pays pour renforcer leur vin en partance pour l’Angleterre, les Pays-Bas et le Danemark.
La Négrette, pourtant sensible aux maladies du bois, tient bon face au Cabernet et à la Syrah car les cuvées de Fonton doivent en contenir 40% minimum.
La Négrette couvre plus de la moitié des vignes (14 ha)
Le nom du Domaine vient des six bâtiments et surtout de son majestueux colombier, autrefois inscrits sur les cartes sous le nom de « Bellouget » qui veut dire « beau lieu » en Occitant.
Les deux colombes blanches sur les étiquettes symbolisent la paix et l’amour.
Philippe ancien juriste tombe amoureux de Diane qui travaillait pour un importateur à New-York, reprend des études d’œnologie puis tout le domaine de son beau-père touché par la maladie.
En 2006 le domaine passe en bio.
Le désherbage à la binette permet l’accès à la lumière, à la chaleur et favorise la vie microbienne.
Je cite Philippe Cauvin : « J’ai un faible pour les sols caillouteux et sableux car ils sont très chauds avec des maturités intéressantes et des tanins fins dans les vins. J’aime aussi que les sols soient souples et aérés »
« Nos sols sont très pauvres, très secs, ce qui explique qu’ils soient depuis des siècles plantés de vignes »
« Chaque pied est traité individuellement en fonction de son évolution. On recherche une taille homogène qui apportera une certaine dimension à la plante. Nous avons plus de grappes mais grâce à la biodynamie, elles sont plus petites, plus équilibrées »
Les traitements du printemps jusqu’à l’été sont à base de cuivre et de soufre pour lutter contre le mildiou et favoriser l’apport de lumière, mais à doses minimales.
La vigne est renforcée par des infusions de millepertuis, d’ortie, de prêle et de pissenlit.
Le tout passé au biodynamiseur et suivant le calendrier lunaire.
Depuis 2011 le couple de vigneron surgreffe à partir de bois de bouysselet, un très ancien cépage blanc régional abandonné, des bois provennant d’une parcelle de vignes pré-phylloxériques (avant 1878) située sur la commune de Villaudric et greffées sur des souches de Négrette.
Diane et Philippe vinifient déjà un blanc qui est unique au monde (le Grand B) à partir de Bouysselet, sur plus d’1.5 ha.
Ce cépage blanc ex-Prunelard descend du Savagnin du Jura et du plant de Cauzette (Béarn).
On comprend mieux tout l’intérêt qu’il y a de goûter les vins de ce domaine.
NB : la revue 180°C n°12 y consacre d’ailleurs un article passionnant.

« VOIR LES VINS DE CE VIGNERON »https://www.vin-art-plaisir.com/catalogue-vins?filter_domaine=de-la-colombiere

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Biodynamie